Les ventes dans l’immobilier neuf ont été stables sur les derniers mois. Cependant ceci pourrait se durcir dans les mois à venir, avec un recul de 8 % du nombre de vente.
Immobilier neuf : des ventes stables sur 12 mois
Les ventes dans l’immobilier  neuf sont restées stables en 2017. Les promoteurs immobiliers ont ainsi réalisé 130 000 ventes en 2017, soit un volume supérieur  de 2 % par rapport à 2016 (127 000 ventes).  On retrouve les records atteints en  2006-2007. Cependant, après un début 207 plutôt satisfaisant, les ventes se sont calmées et ont même baissé sur la fin 2017.
Ceci s’explique par les incertitudes fiscales de cette fin 2017 (réformes du Pinel, du PTZ et de l’ISF). Cependant le pourcentage investisseurs et ventes aux accédants reste assez stable, représentant respectivement 54 % et 46 % du total.
Les ventes sont en hausse de 2 % en 2017. © Crédit Agricole
Les mises en vente des logements neufs reculent
Au final sur 2017, les mises en vente ont reculé, après une hausse importante de 23 % en 2016. Elles ont diminué surtout  au 3e et 4e trimestre et sur l’ensemble de l’année 2017 ont baissé de 4,3 %  avec 121 800 logements neufs mis sur le marché.
Ceci est dû aux difficultés de lancer de nouveaux programmes immobiliers neufs ( rareté du foncier, poids des normes et des recours…).
De son côté, l’encours des logements neufs (achevés, en cours ou en projet) proposés à la vente reste à peu près stable. Il se monte à 103 900 fin 2017, contre 103 500 un an plus tôt.
Enfin, les stocks dans l’immobilier neuf sont peu importants et se montent à 33 000 unités : 4 % achevés, 26 % en cours de construction et 70 % en projet.
Construction : reprise marquée début 2018 Sur le premier trimestre, les permis de construire ont augmenté  de 5,2 % par rapport aux trois mois précédents et les mises en chantier de 2,9 %.
Les réformes des aides à l’accession pèsent sur le marché
En 2018 et 2019, le secteur de l’immobilier neuf devrait rester sur la même dynamique, même si une frénésie du marché semble improbable. On prévoit davantage un atterrissage  en douceur, lié au cadrage sur les zones tendues) à des mesures fiscales maintenues (PTZ et Pinel) et à une baisse de de la capacité d’emprunt des futurs propriétaires.
En 2018, on pense que les ventes seront en baisse de 8 % pour rapport à 2017. La réforme de l’ISF en IFI (Impôt sur la fortune immobilière), risque  de désavantager l’immobilier.
Toutefois ceci devrait impacter les nouveaux investissements locatifs ou des achats de résidences secondaires, mais ne devrait pas lancer une vague de revente massive de logements.
D’un autre côté la mise en place de facilité projets d’urbanisme,  la simplification des normes et la lutte contre les recours abusifs, etc.) devraient augmenter  l’offre et baisser les  coûts, donc devrait faire baisser les prix du logement neuf.
Une hausse de 10 % des mises en chantier est attendue en 2018. © Crédit Agricole